A thought about Ecology

October 11, 2015

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This post is a translation of a podcast by Yves Blanc - La Planète Bleue #869

"What do ecologists want? Why or for whom are they fighting? Is ecology a fight for nature conservation or for preservation of humans? These two concepts, nature and humans, are they not fundamentally contradictory? Is not the best chance of the planet, its fauna and flora, the promptly disappearance of its first predator, humans?

If humans disappear, what would happen? How will evolve the earth without us? How will it come out? The unique expertise at our disposal of a nature without human on which we can step back since almost three decades is the Chernobyl area where nature is abundant.

An old Navarro told me one day: "With or without humans, the planet will continue its road. The best that can happen to it is that humans rid the floor quickly..." The only real question is how many innocents will cause the fall of human specie? Children, animals, trees, rivers, rocks.

If humans disappear, the first notorious event will be without doubt the decrease of the sound level. Pets will go hungry. Dogs will organize in packs. Without human intervention, the electricity production will stop very quickly, and the effects will be devastating. With purification plants no longer being supplied, wastewater will flow in rivers, in lakes, in the seas. Thousands of tons of toxic substances will spread in the nature. More importantly, the nuclear waste storage pools will be no longer cooled and nuclear centrals will explode one after the other. All of them. The northern hemisphere will be covered with a radioactive cloud.

In just thirty years, nature will take back almost anything that man had appropriated himself, wolves will go over Europa, seas and oceans will change significantly. We are sinning now 235,000 tons of fish per day. Without trawler to capture them, fish will live longer, they will become larger and more numerous. Life without humans will do a lot of good things to whales, and to all the world's forests, as well as horses and bisons. In fact, to all the wildlife and to all the flora.

200 years after the disappearance of humanity, it will remain only a few traces of its passage: China's Wall, the pyramids, a piece of the Eiffel Tower maybe, and especially radioactivity and also some footprints, on the moon.

A few years ago, the idea seemed provocative, even revolutionary, now it makes its way. Is not the best service that man can get to nature to soon disappear? Ecologists should they fight for humans or for nature? Do not dream and leave aside our historical arrogance. Once Man is gone, nature will resume its rights. The example of the disappearance of roads of all transportation networks shows it well: the herbs and the trees intrude through the bitumen, crack asphalt before finally swallowing it.

Similarly, concrete without maintenance hardly resists time and freezing/thawing cycles, buildings finally collapse, all of them, and are digested by a vegetation that regains its vigor.

Insects resume their duties, some of them do not even perceive radioactivity, and they outnumber us. They were here long before us, they will be there long after. We are their guests.

On a planetary scale, human is only a simple tenant, moreover fleeting."

Version originale :

Que veulent les écologistes ? Pourquoi ou pour qui se battent-ils ? L'écologie est-elle une lutte pour la préservation de la nature ou pour la préservation de l'Homme ? Car ces deux notions, la nature et l'Homme, ne sont-elles pas fondamentalement contradictoires ? La meilleure chance de la planète, sa faune et sa flore, n'est-elle pas la disparition dans les meilleurs délais de son premier prédateur, l'Homme ?

Si l'Homme disparaissait, que se passerait-il ? Comment évoluerait la terre sans nous ? Comment s'en sortirait-elle ? L'unique expertise à notre disposition d'une nature débarrassée de l'Homme sur laquelle nous ayons un peu de recul, presque trois décennies, c'est la région de Tchernobyl où la nature est foisonnante.

Un vieux Navarro m'a dit un jour : "Avec ou sans l'Homme, la planète poursuivra sa route. Le mieux qu'il puisse lui arriver c'est que l'Homme débarrasse le plancher au plus tôt.". La seule véritable question est : combien d'innocents l'Homme va-t-il entrainer dans sa chute ? Les enfants, les animaux, les arbres, les rivières, les rochers.

Si l'Homme disparait, le premier évènement notoire sera sans-doute la diminution du niveau sonore. Les animaux domestiques auront faim. Les chiens s'organiseront en meutes. Sans intervention de l'Homme, la production d'électricité s'arrêtera très rapidement, et les effets seront dévastateurs. Les pompes des stations d'épuration n'étant plus alimentées, les eaux usées se déverseront dans les rivières, dans les lacs, dans les mers. Des milliers de tonnes de produits toxiques se répandront dans la nature. Plus grave encore, les piscines de stockages des déchets nucléaires n'étant plus refroidies, les centrales exploseront les unes après les autres. Toutes. L'hémisphère nord sera recouvert d'un nuage radioactif.

En seulement trente ans, la nature reprendra presque tout ce que l'Homme s'était approprié, les loups arpenteront l'Europe, les mers et les océans évolueront sensiblement. Nous péchons actuellement 235 000 tonnes de poissons par jour. Sans chalutier pour les capturer, les poissons vivront plus longtemps, deviendront plus gros, plus nombreux. La vie sans les hommes fera un bien fou aux baleines, et à toutes les forêts du monde, ainsi qu'aux chevaux et aux bisons. En fait, à toute la faune et à toute la flore.

200 ans après la disparition de l'humanité, il ne restera plus que quelques traces de son passage : la muraille de Chine, les pyramides, un bout de la Tour Eiffel peut-être, et surtout la radioactivité et aussi quelques traces de pas, sur la Lune.

Il y a quelques années encore, l'idée semblait provocante, révolutionnaire même, aujourd'hui elle fait son chemin. Est-ce-que le meilleur service que l'Homme puisse rendre à la nature ne serait pas de disparaitre au plus tôt ? Les écolos doivent ils se battre pour l'Homme ou pour la nature ? Ne rêvons pas et laissons de côté quelques instants notre arrogance historique. Dès que l'Homme aura disparu, la nature reprendra ses droits. L'exemple de la disparition des routes de l'ensemble des réseaux de transports en dit long : les herbes puis les arbres s'immiscent au travers du bitume, fissurent l'asphalte, avant de finalement l'avaler.

De même, le béton sans entretien ne résiste guère au temps, au cycle du gel et du dégel, les immeubles finissent par s'effondrer, tous, et être digérés par une végétation qui retrouve toute sa vigueur.

Les insectes reprennent leurs droits, certains d'entre eux ne perçoivent même pas la radioactivité, et ils sont bien plus nombreux que nous. Ils étaient là bien avant nous, ils seront là bien après. Nous sommes chez eux.

A l'échelle planétaire, l'Homme n'est qu'un vulgaire locataire, au demeurant fugace.